Des scientifiques ont cherché à comprendre comment les serpents, démunis de pattes, parviennent à grimper dans les arbres (Crédit photo : Tim Nowak et Hamidreza Marvi)
Leur étude suggère que les écailles qui couvrent leur corps sont la clé d'une telle performance (Crédit photo : Tim Nowak et Hamidreza Marvi)Pour en arriver à de tels résultats, les chercheurs ont observé des serpents des blés grimper le long de plans inclinés jusqu'à 60 degrés de l'horizontale (Crédit photo : Tim Nowak et Hamidreza Marvi)Les serpents poussent sur les parois du tronc couvert d'écorce grâce aux muscles de leurs corps, tout en pointant leurs écailles vers l'extérieur (Crédit photo : Tim Nowak et Hamidreza Marvi)
Deux chercheurs, Tim Nowak et Hamidreza Marvi ont étudié des serpents des blés afin de comprendre comment ceux-ci parviennent à grimper sur les arbres. Leur étude suggère que les reptiles utilisent leurs écailles pour réaliser cette remarquable performance.
Démunis de pattes, les serpents ont dû faire preuve d’imagination pour parvenir à grimper dans les arbres. Une nouvelle étude, dirigée par deux chercheurs Tim Nowak et Hamidreza Marvi, suggère que les écailles qui couvrent leur corps sont la clé d’une telle performance. En les bougeant à l’aide des muscles, celles-ci offrent en fait l’impulsion et une prise idéale pour avancer le long de l’écorce sans tomber.
Pour en arriver à de tels résultats, les chercheurs ont observé des serpents des blés (Pantherophis guttatus) grimper le long de plans inclinés jusqu’à 60 degrés de l’horizontale. Les conclusions, publiées cette semaine dans la revue Royal Society Interface, révèlent une étonnante capacité des reptiles à doubler leur surface de frottement entre le corps et l’arbre, grâce au contrôle actif de leurs écailles. Pour ce faire, les serpents poussent sur les parois du tronc couvert d'écorce grâce aux muscles de leurs corps, tout en pointant leurs écailles vers l’extérieur. Cette orientation leur fournit un "revêtement cutané" idéal pour assurer leurs prises sur la surface rugueuse.
A partir de là, une partie de leur corps se propulse à l’aide d’une série d’extensions et de contraction tandis qu’une autre reste ancrée pour assurer la sécurité du déplacement. Les chercheurs espèrent désormais que ces nouvelles informations puissent être utilisées afin de concevoir un robot rampant destiné à la recherche et le sauvetage. En recréant les propriétés naturelles des écailles des serpents sur un prototype automatisé, celui-ci pourrait être utilisé sur des terrains complexes comme les décombres d’un bâtiment par exemple.